Qui n'a jamais rêvé de suspendre le temps...

Publié le par Marie-France Mellone

L'HORLOGE REBELLE

Il était une horloge
Qui un jour déclara :
"C'est assez, je déroge
Et je suspens mon pas !"

Les aiguilles alors
Arrêtèrent leur ronde ,
Sur la terre dès lors
Que de joie vagabonde.

Par un heureux hasard,
Le bonheur s’installa
Et chassa le cafard
De tous les cœurs trop las.

C’était fort malvenu
De se moquer du temps,
D’être circonvenu
Il requit châtiment.

Il soumit les rouages
De la pauvre pendule
A d’horribles outrages,
Pour qu’elle capitule.

Elle endura longtemps
Avec belle vaillance,
Elle céda pourtant
Face à tant de souffrance.

"Je ne meurs pas pour rien,
Les gens furent radieux
Quelques jours, et c’est bien",
Ce fut là son adieu.

L’on me dit à l’oreille
Que se lève une fronde,
A celle-là pareille,
Des horloges du monde.
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G
J'ai écrit un poème sur une horloge qui égrène le temps et se termine par "Il sait qu'il est aimé d'une épouse sensible et souvent dominée par l'angoisse pénible".
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